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Mis à jour : il y a 7 heures 56 min

Transidentité : une pétition pour la liberté de changer de sexe à l'état civil

jeu. 28 Mar. 2024, 11 h 25
Avec sa campagne "Juge pas mon genre", l'association Toutes des femmes se mobilise pour que les personnes trans aient le droit de modifier librement la mention du sexe qui apparaît sur leurs papiers d'identité, sans plus avoir à passer devant un tribunal. googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1621434409290-0'); });

Aujourd’hui un site, une pétition et des autocollants. Puis d'autres mobilisations dans les semaines et mois à venir. Durant toute l’année 2024, l’association Toutes des femmes compte déployer une large campagne visant à déjudiciariser le changement d’état civil pour les personnes trans. L’enjeu est simple mais non moins crucial : permettre aux personnes trans de modifier leur état civil sur simple demande, sans avoir à passer devant un tribunal judiciaire.

À lire aussi : Transidentité : des droits, maintenant !

"Les droits des personnes trans n’ont pas avancé dans la loi depuis 2016, année de la démédicalisation du changement d’état civil, fait valoir Maud Royer, présidente de l’association. Aujourd’hui, le changement d’état civil demeure une procédure longue, inutile et humiliante qui reproduit des clichés dépassés. La longueur de cette procédure fait partie intégrante de la violence exercée sur les personnes trans puisqu’il leur est demandé d’avoir vécu dans leur genre pendant des années, c'est-à-dire d’avoir subi des années de discriminations pour en subir enfin un peu moins."

Lutte contre la transphobie

Intitulée "Juge pas mon genre", cette campagne survient dans un contexte marqué par une transphobie galopante et une désinformation massive sur le sujet alimentée par des idéologues conservateurs. "Nous pensons que la lutte contre l’offensive transphobe qui sévit en France depuis 2020 passe par une mobilisation pour faire évoluer la loi. Pour nous, c’est quelque chose de nécessaire pour faire avancer le débat et le recentrer", expose Maud Royer, qui poursuit : "Cette mobilisation visant à arracher démocratiquement de nouveaux droits permet de parler réellement de nos vies, de toucher quelque chose de très concret bien loin des fantasmes propagés par la droite et l’extrême droite. Elle nous permet de dire la nécessité de s’outer à chaque fois que l’on doit présenter ses papiers, les discriminations auxquelles on fait face, toutes ces difficultés qui nous poursuivent durant des années lorsqu’apparaît quelque part notre ancienne identité."

Avec les associations concernées, têtu· le soutient depuis plusieurs années : dans leur volonté de lutter contre les LGBTphobies, le gouvernement et la majorité seraient inspirés de soutenir et de faire adopter une loi permettant changement de sexe à l’état civil sur simple demande. De nombreux pays ont déjà suivi les recommandations en ce sens du conseil de l’Europe, et tout va bien chez eux !

>> [Pétition] Personnes trans : pour le changement de sexe à l’état civil libre et gratuit ! googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1621434471533-0'); });

À lire aussi : IVG dans la Constitution : pourquoi les personnes trans sont aussi protégées

droits LGBTQI | transidentités | pétition

[Exclu] Agression homophobe dans un bar à Paris : Amos témoigne

mer. 27 Mar. 2024, 18 h 39
Deux semaines après avoir été agressé dans un bar du 10e arrondissement de Paris, Amos, 19 ans, raconte à têtu· ce qu'il s'est passé. Un rassemblement de soutien est prévu ce jeudi 28 mars à partir de 18h30 place de la République. googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1621434409290-0'); });

"Je ne pensais pas vivre ça à Paris", souffle au téléphone Amos, 19 ans. Le vendredi 15 mars, ce Congolais arrivé en France en 2023 a été victime d'une agression homophobe dans un bar du 10e arrondissement de Paris. Une plainte, que têtu· a pu consulter, a été déposée le lundi suivant mais, selon nos informations, la police n'a encore procédé à aucune interpellation. Plusieurs associations, parmi lesquelles SOS homophobie, le Centre LGBTQI+ de Paris, la Fédération LGBTI+ ou Stop homophobie, appellent à un rassemblement de soutien à la victime ce jeudi 28 mars, à partir de 18h30 place de la République. Pour la première fois, Amos, raconte cette soirée.

À lire aussi : Guets-apens homophobes : renvoyé devant les assises, il risque la perpétuité

Résident à Amiens, dans la Somme, où il est adhérent d'une association LGBTQI+, Amos est venu passer le week-end à Paris. "J'attendais en début de soirée mon conjoint avec un ami au Bon Tivoli, un bar africain proche de la gare de l'Est, quand un homme, assis à côté de moi, a commencé à m'embrouiller parce que je parlais de mon histoire avec mon mec. Certes, je parlais fort, mais il me dit qu'il ne veut pas être assis à côté d'un gay", témoigne-t-il. Interpellé, il lui demande "y a quoi ?" quand l'autre lui jette son verre à la figure, puis carrément une bouteille qu'Amos parvient à esquiver.

Un passant appelle la police

"Immédiatement, au moins six personnes ont déboulé sur moi pour me frapper, la vidéosurveillance du bar le montre. Mon ami a pris des coups, des baffes je pense, et s'est échappé avant de me retrouver plus tard dans la soirée", poursuit Amos qui, lui aussi, tente de fuir le bar. Mais à peine est-il sorti qu'il est rattrapé par les agresseurs. "Ça dure peu de temps, je cherche à m'échapper, mais les autres me frappent, déchirent mes vêtements, me tirent les cheveux et baissent mon pantalon sur les chevilles. C'est très humiliant", explique-t-il. L'un des hommes a filmé la scène, dont il a posté la vidéo sur TikTok avant de supprimer son compte, mais Amos a pu récupérer le fichier à l'appui de son témoignage.

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Heureusement, un passant se met à crier qu'il appelle la police, et les agresseurs détalent, "tout comme le gérant du bar qui ferme son rideau de fer", selon la victime. "Ce passant me prête sa veste en jean car mes vêtements étaient tout déchirés", reprend Amos, qui est emmené à l'hôpital avec l'œil gauche particulièrement gonflé. "Aujourd'hui, ça va un peu mieux, même si j'ai toujours un œil amoché et que je suis toujours sous le choc. J'ai coupé mes cheveux et je porte une capuche car j'ai peur qu'on me reconnaisse, la vidéo a beaucoup tourné", confie-t-il. Avant de relever : "J'ai quitté le Congo car j'étais harcelé en raison de mon homosexualité, je ne pensais pas vivre ça à Paris."...

Brimheim, la chanteuse danoise qui "prend du recul sur ses relations hétéros"

mer. 27 Mar. 2024, 15 h 58
La pop sombre de la Danoise Brimheim questionne tout ce que l'on est prêt à faire pour un peu d'affection. De passage à Paris le 23 mai, elle vient de sortir son deuxième album, Ratking. googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1621434409290-0'); });

On a essayé de rentrer dans les cases, on a échoué. C'est le seul raisonnement logique que l'on peut avoir en écoutant Ratking, le deuxième album de la Danoise Brimheim (de son vrai nom Helena Heinesen Rebensdorff). "À travers lui, je prends du recul sur toutes les relations hétéros que j’ai eues et dans lesquelles j’essayais de me fondre dans la peau de quelqu’un que je ne suis pas, explique la chanteuse. Je vivais une vie qui ne me correspondait pas. Ma place était ailleurs." Après un EP suivi d’un premier album, Can't Hate Myself into a Different Shape, très remarqués au Danemark, elle continue à creuser son sillon d'une pop/rock indé un peu sombre, comme une Phoebe Bridgers (du supergroupe Boygenius) en pleine déprime saisonnière (le printemps est arrivé…). On peut percevoir quelques influences hyperpop et électro qui remontent à ses années de conservatoire, mais la chanteuse privilégie désormais les sonorités rock, en témoigne la présence grandissante de la batterie dans presque tous les morceaux de ce nouvel album....

Thaïlande : le mariage pour tous voté par les députés, une première en Asie du Sud-Est

mer. 27 Mar. 2024, 10 h 01
Si le Sénat approuve à son tour le texte, la Thaïlande deviendra le troisième pays d'Asie et le premier d'Asie du Sud-Est à ouvrir le mariage aux couples homosexuels. googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1621434409290-0'); });

"Aujourd'hui, la Thaïlande a fait un pas de plus vers l'égalité entre les personnes", a déclaré le porte-parole du parti du Premier ministre. Ce mercredi 27 mars, la chambre des représentant a voté à une large majorité en faveur de l'ouverture du mariage aux couples homosexuels. Avant d'être promulgué par le roi et de devenir une réalité, le mariage pour tous doit encore être adopté par le Sénat. La Thaïlande deviendrait alors le premier pays d'Asie du Sud-Est à reconnaître le mariage entre personnes de même sexe et le troisième en Asie, après Taïwan et le Népal.

À lire aussi : Mariage des homos : la Grèce ringardise à son tour la droite française

Mariage dégenré

Le projet de loi du gouvernement thaïlandais, issu d'une coalition conservatrice, vise à modifier dans la loi sur le mariage les termes de "femme", "homme", "mari" et "épouse" pour leur préférer des mots épicènes, c'est-à-dire non genrés. Les couples homosexuels pourront également adopter et hériter. "C'est un énorme pas pour notre pays", s'est félicité auprès de l'Agence France-Presse (AFP) Mookdapa Yangyuenpradorn, porte-parole du groupe de défense des droits humains Fortify Rights.

À l'occasion de la Saint-Valentin, les autorités de Bangkok avaient organisé le 14 février des cérémonies symboliques de mariage. La Thaïlande, monarchie constitutionnelle à majorité bouddhiste, bénéficie d'une bonne réputation concernant l'acceptation des personnes LGBTQI+, malgré des lois discriminatoires empêchant notamment les transitions à l'état civil. "Le parlement thaïlandais devrait poursuivre sur sa lancée et accorder la priorité à [l']adoption immédiate [du projet de loi], en tenant compte de l’enthousiasme qu’elle suscite, signe que le pays a soif d’égalité. Les législateurs doivent continuer de montrer aux membres de la communauté LGBTI qu’ils écoutent et entendent leurs voix, leurs souhaits et leurs points de vue", déclarait Amnesty International en décembre 2023, alors que le texte venait de recevoir un feu vert en commission.

À lire aussi : Boy's Love : les séries gays made in Thaïlande à la conquête du monde

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Crédit photo : Manan Vatsyayana / AFP

monde | Asie | news | droits LGBTQI | mariage

Guets-apens homophobes : renvoyé devant les assises, il risque la perpétuité

lun. 25 Mar. 2024, 19 h 35
Un homme de 27 ans, accusé d’avoir piégé plusieurs hommes gays à Paris via des sites de rencontre, sera bientôt jugé devant une cour d’assises alors qu'il avait d'abord été renvoyé en correctionnelle. Entretemps, l'instruction a retenu que le ciblage d'hommes gays suffisait à retenir la circonstance aggravante d'homophobie. googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1621434409290-0'); });

C’est un soulagement pour les victimes. Iliès B., auteur présumé de plusieurs guets-apens homophobes à Paris, sera bientôt jugé devant la cour d’assises de Paris, a appris têtu· de sources concordantes. Il est accusé d’“extorsion avec arme” et “vol avec arme” commis en raison de l’orientation sexuelle des victimes, des faits pour lesquels il encourt la réclusion criminelle à perpétuité, précise le parquet de Paris.

À lire aussi : Procès d'un guet-apens homophobe à Paris : six mois ferme et une relaxe "incompréhensible"

Cette affaire remonte à l’automne 2022. En l’espace de quelques semaines, quatre hommes sont piégés lors de rendez-vous fixés sur des sites de rencontres comme Coco. Le mode opératoire de leur agresseur est bien rodé : il leur donne son adresse, un immeuble du 18e arrondissement de Paris – où il vit chez ses parents –, les emmène dans les caves où il les menace avec un couteau afin de les détrousser. Certains sont humiliés, traînés au sol et traités de “pédé”. L'une de ses victimes, Marc, avait témoigné pour têtu· l'an dernier au sein de notre dossier sur les guets-apens homophobes : “J’avais l’impression que c’était un jeu pour lui. Il a aiguisé son couteau sur la tuyauterie et m’a expliqué en montrant mon cœur qu’il pouvait très bien le planter.”

“Sans l’intervention des avocats des parties civiles, ce dossier aurait été correctionnalisé”

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L'agresseur dérobe à ses victimes quatre smartphones qu’il revend ensuite dans le quartier de Barbès pour un montant total de 170 euros. “Pour 170 euros, vous pouvez risquer la prison à vie”, insiste aujourd'hui Me Thomas Vanzetto, l’avocat d’une des victimes. Ce n’était pourtant pas la peine qu’encourait Iliès B. initialement....

Assassinat de Marielle Franco au Brésil : trois commanditaires présumés arrêtés

lun. 25 Mar. 2024, 15 h 09
Marielle Franco, élue noire et bisexuelle du conseil municipal de Rio de Janeiro, avait été exécutée par balles dans sa voiture avec son chauffeur le 14 mars 2018. Trois hommes, dont un député, suspectés d'être les commanditaires de cet assassinat, ont été arrêtés. googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1621434409290-0'); });

D'après le ministre brésilien de la Justice, l'enquête est "terminée". La Cour suprême fédérale (STF) du Brésil a annoncé ce dimanche 24 mars l'arrestation des trois commanditaires présumés de l'assassinat en 2018 de Marielle Franco, 38 ans, une élue noire et bisexuelle du conseil municipal de Rio de Janeiro, native des favelas et encartée au Parti du socialisme et de la liberté (PSOL), qui s'était dressée contre les milices.

À lire aussi : Au Sénégal sur les traces de Cheikh Fall, traqué jusque dans la tombe par homophobie

Si la police avait annoncé, un an après le crime, l'arrestation de deux ex-policiers suspectés d'en être les auteurs, restait à mettre la main sur ses commanditaires. La police fédérale a interpellé l'ex-chef de la police civile de Rio, Rivaldo Barbosa, l'ex-conseiller de la Cour des comptes de Rio Domingos Brazão, ainsi que le frère de ce dernier, le député Joao Chiquinho Brazão. Les trois hommes ont été désignés par Alexandre de Moraes, le juge de la STF en charge de l'affaire, comme les présumés "architectes" de l'assassinat de l'élue et de son chauffeur, Anderson Gomes.

L'assassinat "politique" de Marielle Franco

Longtemps du ressort du parquet de Rio, l'enquête a donné lieu à "presque cinq ans d'investigations infructueuses" en raison de "l'obstruction" de certains de ses membres, a expliqué le ministre de la Justice, Ricardo Lewandowski. Elle a été reprise en main par la police fédérale en février 2023, après le retour au pouvoir du président de gauche Lula. C'est l'homme accusé d'avoir tiré sur la victime, un ancien membre de la police militaire de Rio arrêté en 2019 et actuellement en prison, qui aurait livré les noms des commanditaires de l'assassinat. "Le crime a été orchestré par les deux frères et méticuleusement planifié par Rivaldo Barbosa”, détaille le juge dans le document ordonnant leur placement en détention provisoire dans une prison fédérale à Brasilia, la capitale du pays. Célébrant la "victoire de l'État brésilien et des forces de sécurité contre le crime organisé", le magistrat a affirmé : "Nous savons très clairement qui sont les auteurs de ce crime odieux, car il est clairement de nature politique."

Le ministre de la Justice a de son côté divulgué un extrait de l'enquête policière qui lie la "motivation fondamentale" du crime à l'activité des milices. Formées entre autres d'anciens policiers, de militaires à la retraite et de pompiers, celles-ci sont apparues il y a une quarantaine d'années pour se défendre contre les gangs de trafiquants de drogue. L'enquête fait état de "divers indices d'implication" des frères Brazão, en particulier Domingos, "dans des activités criminelles, y compris celles liées aux milices et à l'usurpation de terres". Elle souligne également des "divergences dans le domaine politique", a expliqué Ricardo Lewandowski : la conseillère municipale s'était opposée à un groupe qui souhaitait régulariser des terrains à des fins commerciales, alors qu'elle encourageait une utilisation sociale.

Figure de la lutte pour les droits des communautés noire et LGBTQI+, Marielle Franco dénonçait aussi la violence policière et les exactions des milices paramilitaires qui gangrènent Rio. Elle avait prévu d'épouser sa compagne, Monica Benicio, en 2019. Mais le 14 mars 2018, sortant d'un débat avec de jeunes femmes noires, elle rentrait chez elle quand sa voiture a été criblée de balles. "Aujourd'hui, un grand pas a été accompli pour tenter d'obtenir la réponse à la question que nous nous posons depuis des années : qui a tué Mari, et pourquoi ?" s'est réjouie sur X (Twitter) Anielle Franco, sœur de Marielle et actuelle ministre de l'Égalité raciale. En 2019, un jardin Marielle-Franco a été inauguré dans le 10ᵉ arrondissement de Paris, tandis qu'une statue en sa mémoire a été érigée en 2022 à Rio de Janeiro.

Crédit photo : AFP – Conseil municipal de Rio de Janeiro – Mario Vasconcellos

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À lire aussi : La communauté LGBTQ du Brésil orpheline depuis la mort de son porte-drapeau gay, Paulo Gustavo

queericide | monde | Amérique latine | Brésil | news

Gossip, Santa, Fletcher, Sébastien Delage… La playlist du week-end

ven. 22 Mar. 2024, 18 h 55
Cette semaine, une bonne partie de nos impatiences musicales ont été comblées, en particulier avec la sortie du nouveau single de Santa et le grand retour de Beth Ditto, la chanteuse de Gossip présente dans le dernier numéro de têtu· disponible en kiosques ! À leurs côtés, Fletcher, Ascendant vierge et Sébastien Delage… googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1621434409290-0'); }); Santa - "Recommence-moi"

Notre délicieuse Santa accueille le printemps comme il se doit avec "Recommence-moi". Subtilement vintage, ce titre de variété française aussi frais que pétillant accompagne à merveille ce nouveau cycle saisonnier.

À lire aussi : "J'ai appris à être une femme" : Santa, Révélation de l'année aux Têtu· 2023

Gossip - "Real Power"

Gossip signe son retour après douze ans d'absence avec l'album Real Power. Le groupe ne revient pas d'hibernation pour rien et n'a pas perdu de sa radicalité. Une esthétique et des références résolument punks dont les sonorités pop, disco et soul raviront les néophytes aussi bien que les fans de la première heure.

Charli XCX, Addison Rae & AG Cook - "The Von Dutch remix

Avec les arrangements de AG Cook et la voix d'Addison Rae, "Von Dutch", le dernier son de Charli XCX, explore de nouvelles saveurs. Dans la même dimension que l'original, ce remix tiré d'une boiler room exclusive promet de ravir vos écoutilles.

Girl in Red, Sabrina Carpenter - "You Need Me Now?"

Qui a dit que les lesbiennes étaient toutes accro à leur ex ? Girl in Red en a marre de se laisser mener par le bout du nez et on la comprend, alors on écoute "You Need Me Now ?" au lieu de promesses creuses. Il y a de grandes chances pour que la collaboration avec Sabrina Carpenter fasse partie intégrante de nos soirées karaoké post-ruptures.

Fletcher - "Crush"

Après nous avoir mis l'eau à la bouche depuis quelques semaines, la jolie brune Fletcher dévoile enfin son album en intégralité. Comme une lanterne qui scintille dans les débris d'une rupture, entre chaos et catharsis, la jeune chanteuse se confie en 11 titres plus intimes que jamais avec "In Search Of The Antidote".

Sébastien Delage - "Pas Encore Minuit"

Combien de soirées passées en cachant son désespoir derrière un spleen festif ? Sébastien Delage déplore dans "Pas encore minuit" la lassitude des instants bercés dans des effluves d'alcool et dans la solitude.

Girli - "Crush Me Up"

Pour patienter avant son prochain album "Matriarchy" prévu pour le 17 mars, la chanteuse queer Girli nous drague avec "Crush me up". Papillons dans le ventre, coeur qui s'emballe, température qui monte, la miss met en musique sur fond de pop la sensation d'un béguin vibrant.

Ascendant vierge - "Lotus Noir"

Le duo incandescent Ascendant Vierge revient prendre possession de nos écouteurs avec "Lotus Noir". Un titre électro vaporeux rythmé comme une messe noire insolente.

Brimheim - "Literally Everything"

La chanteuse danoise Brimheim dévoile les facettes les moins reluisantes de sa personnalité dans son second album, "Ratking". À force de vouloir plaire à tout prix pour quelques miettes d'affection, elle a fini par s'effacer tout à fait. L'artiste porte un regard honnête et sans tabou sur une période de sa vie qui s'est soldée par une quête de soi et une épiphanie queer.

À lire aussi : Eurovision, racisme, parentalité… Rencontre avec Slimane, en couverture de têtu·

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Crédit photo : Gossip

La Russie ajoute les LGBT à sa liste des "terroristes et extrémistes"

ven. 22 Mar. 2024, 18 h 51
Une démarche dans la lignée de l'interdiction par la Cour suprême de Russie, fin 2023, d'un supposé "mouvement international LGBT+" pour "extrémisme". googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1621434409290-0'); });

Toujours plus dans la répression anti-LGBT en Poutinie. La Russie a placé ce qu'elle appelle le "mouvement international LGBT" sur sa liste des personnes déclarées "terroristes et extrémistes", indique une notice du service russe des renseignements financiers relayée ce vendredi 22 mars par l'Agence France-Presse (AFP).

À lire aussi : Homophobie d'État en Russie : des bars gays ciblés par des descentes de police

Le président Vladimir Poutine, qui vient d'obtenir sa réélection pour six ans, mène depuis plus de dix ans une guerre aux LGBT qu'il associe à un Occident décrit comme "décadent", voire "sataniste". Depuis le début de l'offensive déclenchée contre l'Ukraine, les autorités russes répriment parallèlement de plus en plus fortement les minorités sexuelles. Après un durcissement en 2013 puis en 2022 de la législation homophobe, ledit "mouvement international LGBT" a ainsi été banni par la Cour suprême russe en novembre 2023 pour "extrémisme". Bien que floue, cette formulation a ouvert la voie à une répression accentuée, et à de lourdes peines de prison.

Des LGBT en détention provisoire

Mercredi, les autorités ont annoncé avoir placé en détention provisoire les gérants d'un bar dans l'Oural, qui risquent jusqu'à dix ans de prison pour "extrémisme" LGBT+. Selon l'accusation, "au cours de l'enquête, il a été établi que les accusés, des personnes ayant une orientation sexuelle non traditionnelle, (...) soutiennent également les opinions et les activités de l'association publique internationale LGBT interdite dans notre pays".

Il s'agit de la première affaire pénale pour ce motif, mais plusieurs Russes ont été condamnés ces dernières semaines à des amendes pour avoir par exemple mis en ligne des photos comportant des drapeaux arc-en-ciel ou encore, dans le cas de deux femmes, d'avoir diffusé en ligne une vidéo de leur baiser. En 2023, les députés russes avaient également voté l'interdiction de toute possibilité de transition de genre.

À lire aussi : De Poutine à l'extrême droite française : le vrai lobby LGBTphobe

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Crédit photo : Valeriy Sharifulin / POOL / AFP

monde | news | Russie | Vladimir Poutine | LGBTphobie

Du culte et du queer : "Sexe Intentions" avec Ryan Philippe fête ses 25 ans

ven. 22 Mar. 2024, 16 h 07
Derrière les fesses de Ryan Phillippe et la magnificence de Sarah Michelle Gellar, Sexe Intentions, film culte de la fin des années 1990, est plus queer qu'il n'y paraît, et pas uniquement pour le baiser lesbien de la décennie. googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1621434409290-0'); });

Dans les années 1990, la pop culture a oscillé entre des sous-textes queers et l’introduction de personnages ouvertement LGBTQI+. Sexe Intentions joue sur les deux tableaux : sorti en 1999, le teen movie de Roger Kumble (Cruel Intentions dans sa version originale), adaptation des Liaisons dangereuses, le roman épistolaire de Choderlos de Laclos de 1782, a provoqué de nombreux éveils lesbiens grâce à un baiser mémorable et dressé le canevas camp fait de haines recuites dans des écoles privées d'élite, sur fond de sexe et de drogue, sur lequel s'écrit tant de nos fictions préférées, de Gossip Girl à Elite....

Rencontre avec Beth Ditto pour le grand retour de Gossip avec "Real Power"

ven. 22 Mar. 2024, 12 h 37
[Article à lire dans le magazine têtu· du printemps] Après douze ans d'absence, le groupe de pop-punk Gossip revient avec un nouvel album, Real Power. Et la diva/chanteuse Beth Ditto prouve qu'elle a toujours beaucoup d'énergie à revendre. googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1621434409290-0'); });

“Un matin tu te lèves dans ton pyjama, tu as 43 ans, et tu te poses une multitude de questions : est-ce que je dois m’empêcher de sortir sans maquillage ? Repenser ma manière de m’habiller ? Je me demande de plus en plus si j’agis pour moi ou parce que c’est ce qu’on attend de moi en tant que femme.” Comme nous toutes, Beth Ditto a pris de l’âge, mais elle garde toute sa niaque. La chanteuse de Gossip – avec Nathan Howdeshell à la guitare et Hannah Billie à la batterie – cherche toujours à provoquer, par exemple en commençant par un bruit de pisse “Crazy Again”, le premier single de leur nouvel album, Real Power, qui signe le retour du groupe après douze ans d’absence. Le clip débute sur elle, dans un costume qui rappelle l’outrance des films de John Waters, assise sur les pires chiottes imaginables, dans une atmosphère glauque de néon dysfonctionnel....

Au Sénégal sur les traces de Cheikh Fall, traqué jusque dans la tombe par homophobie

ven. 22 Mar. 2024, 12 h 01
[Reportage à lire dans le magazine têtu· du printemps] Fin octobre 2023 dans l'Ouest du Sénégal, une foule a exhumé le corps d'un homme, Cheikh Fall, puis l'a brûlé sur la place publique au motif qu'il aurait été homosexuel. Depuis, ses proches fuient les menaces de mort. googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1621434409290-0'); });

À Kaolack, sur les rives du fleuve Saloum, le nom de Cheikh Fall est presque frappé d’interdit. Il résonne comme celui d’un démon, pas d’un humain. “De toute façon, personne ne le connaissait, personne ne le fréquentait”, souffle-t-on dans cette ville de l’ouest du Sénégal, en Afrique de l'Ouest, à trois heures de route au sud de Dakar. “Moi-même je ne l’ai jamais vu, assure Babacar, un jeune électricien qui s’improvise notre traducteur. Ici les gens ne parlent pas de ça car ils ont peur d’être associés à lui. Même si quelqu’un l’a connu, il ne va pas le dire.” Son existence est niée, son souvenir supprimé, et un trait a été tiré sous l’effet d’une haine viscérale. L’évoquer, c’est prendre le risque de voir les mines se décomposer et le dialogue se fermer. Des froncements de sourcils, des sourires gênés, des “non” à répétition, parfois des insultes jaillissent entre deux claquements de portes. “Moi aussi, j’ai peur d’en parler. Les gens vont dire que je suis un «collabo». C’est un truc de Blancs de parler de ça, ça vient de l’Occident”, poursuit Babacar sous le regard mi-inquiet mi-réprobateur de son père, Bassirou, qui l’accompagne.

À lire aussi : Au Sénégal, l’invisibilité, une question de survie pour les gays et lesbiennes

“Ça”, c’est l’histoire de Cheikh Fall, un jeune homme de 31 ans mort le 27 octobre 2023, “d’une raison inconnue”, selon sa famille. Moins de 24 heures après son inhumation dans le cimetière Léona Niassène, sa dépouille a été déterrée de nuit avant d’être traînée puis brûlée sur la place publique. La scène, insoutenable, a été filmée, puis diffusée sur les réseaux sociaux. Dans la pénombre, la foule animée – entre 150 et 200 personnes – s’agite autour du cadavre embrasé et le traite de “goor-jigeen” (“femme-homme”, l’insulte homophobe wolof). À Kaolack, deuxième ville économique du pays, l’acte de barbarie est assumé, revendiqué : “Dans l’islam on n’enterre pas les homosexuels dans nos cimetières”, tente d’expliquer Babacar, sans toutefois légitimer cet acte qu’il qualifie de “violent” et “inhumain”.

Une homophobie légale et religieuse

Au Sénégal, à majorité musulmane (90%) et très pratiquante, l’homosexualité reste communément considérée comme une “déviance”. Ce préjugé est validé par la loi sénégalaise, qui rend passible les actes “contre nature avec un individu de son sexe” d’une peine d’un à cinq ans de prison. Dans le discours politique, y compris dans la bouche du président de la République, Macky Sall (qui a récemment tenté de reporter en décembre l'élection présidentielle, laquelle se déroule finalement ce dimanche 24 mars), l’homosexualité est considérée comme allant à l’encontre de la culture nationale, un instrument de l’Occident pour imposer ses valeurs. Ce conservatisme ne cesse de se renforcer : chaque année, des manifestations à Dakar réclament un durcissement de la loi à l’égard des personnes LGBTQI+.

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Malgré cela, le calife Serigne Tidiane Khalifa Niasse, le plus haut responsable local de l’influente confrérie religieuse des Tidianes, par ailleurs responsable du cimetière Léona Niassène, a dénoncé les faits survenus à Kaolack dans un communiqué : “Je tiens à exprimer notre profonde indignation et notre condamnation catégorique de l’acte répréhensible qui a été commis à l’encontre d’un individu, dont nous n’avons aucune responsabilité sur sa vie privée. Cet acte ne peut en aucun cas être justifié ni toléré. (…) Il ne nous incombe en aucun cas de décider qui doit être inhumé ou non dans les cimetières. (…) Notre foi est basée sur les enseignements de l’islam, qui promeut la paix, la tolérance, la compassion et le respect des droits individuels. Nous condamnons toute interprétation déviante de notre religion qui justifierait de tels actes.”...